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Ces îles riches en traditions nous ont totalement séduits. L'amabilité des Japonais, leur organisation, la beauté des paysages et la sérénité qui s'en dégage en font un pays où il fait bon vivre.
Du 21 juin au 18 juillet 2017
4 semaines
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Mercredi 21 juin, nous atterrissons dans la capitale japonaise après avoir passé la nuit dans l'avion. Une fois nos sacs récupérés, nous allons directement acheter nos JR Pass. Ce sont des cartes qui permettent de voyager à travers le pays sur de nombreuses lignes de trains sans avoir à payer à chaque trajet. C'est un petit budget, mais comme nous avons prévu d'aller assez loin sur le territoire, le prix sera vite rentabilisé car les billets de train coûtent assez cher.

Nous décidons de passer trois jours sur place pour découvrir la ville et ses différents quartiers.

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Le quartier tranquille d'Asakusa


Notre hôtel se trouve dans le quartier d'Asakusa, un joli coin paisible à l'Est du centre- ville. Ça nous fait tout drôle ce retour à la modernité avec des belles rues, des vrais trottoirs et surtout un vrai code de la route ! Dans notre hôtel, nous découvrons l'organisation des "capsules" japonaises où le moindre espace est optimisé, avec beaucoup de raffinement. Nous découvrons aussi avec un grand plaisir la cuisine japonaise, pleine de saveurs.

Pendant notre visite du quartier, nous passons par le sanctuaire d'Asakusa, un site religieux qui regroupe plusieurs temples bouddhistes. On observe comment les Japonais effectuent leurs rituels religieux. Ils se purifient d'abord la bouche et les mains aux fontaines. On les voit aussi respirer et "s'imprégner" de la fumée dégagée par les nombreux bâtons d'encens. À l'entrée des beaux temples en bois il y a souvent des bacs où les gens jettent des pièces pour pouvoir réaliser leurs vœux. Ils terminent leurs prières en tapant des mains. C'est un peu un mélange de croyances et de superstitions.

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Le palais impérial


Nous allons ensuite visiter le palais, dans le quartier de Chiyoda au cœur de la ville. Ce palais du XIXe siècle abrite la famille impériale et n'ouvre ses portes que deux jours par an. Notre visite se limite donc au vaste parc autour du palais. Le cœur du quartier a su garder son aspect traditionnel, comme une enclave au milieu des gratte-ciel. L'endroit est très paisible, on entend à peine le bruit de la ville. En passant devant l'une des entrées du palais nous assistons à la relève de la garde.

Avant de quitter le quartier de Chiyoda, nous marchons un moment dans les rues qui entourent le palais. Avec les boutiques très chics, les hôtels de luxe et les immeubles entiers dédiés au karaoké, on est clairement dans un autre univers que celui du palais!

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Le magnifique Gyoen Park


Le lendemain, nous allons visiter les quartiers plus à l'ouest de Tokyo, en commençant par le quartier de Shinjuku et son superbe parc Gyoen. Sous un beau soleil, nous découvrons les différents aménagements paysagers. Le parc est vraiment magnifique. En automne ou au printemps, ça doit être encore plus beau. C'est tellement calme, on n'a vraiment pas l'impression d'être dans une des plus grandes villes du monde. Et pourtant, le quartier de Shinjuku est un des plus agités de la ville.

Pour nous, ce parc c'est un coup de cœur, on pourrait y rester des heures. D'ailleurs, on voit que les locaux apprécient aussi ce lieu, il y en a beaucoup qui viennent passer le temps à l'ombre des arbres, sur la pelouse impeccable.

Forest Gump ? 

Nous faisons un petit tour par la jolie serre de plantes tropicales dans laquelle il y a de très belles fleurs. Il n'y a pas une feuille morte ou une branche qui traîne. Ils sont forts ces Japonais...

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En haut du Government Building


Toujours dans le quartier de Shinjuku, nous passons par le Government Building, deux tours jumelles de 243 m de haut construites dans les années 90. Le pont qui les relie offre une vue panoramique sur toute la ville. Avec le ciel dégagé, on a une belle vue sur la gigantesque mégalopole.

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Le Yoyogi Park


Après être redescendus des tours nous traversons le grand Yoyogi Park, une véritable forêt en pleine ville. Ici encore le lieu est très apaisant, la lumière de fin de journée crée une belle ambiance. Dans le parc il y a plusieurs imposantes "torii gates" en bois qui marquent symboliquement la limite entre les espaces sacrés et les espaces profanes.

Dans le parc, se cache le Meiji Shrine, un sanctuaire shintô avec de magnifiques bâtiments en bois datant des années 20. Nous sommes impressionnés par l'entretien du patrimoine de ce pays. Ici encore, on peut assister à tous les petits rituels spirituels des Japonais.

Les shrines ou sanctuaires Shintô sont des lieux de culte du shintoïsme. Pour résumer, le shintoïsme est la forme la plus ancienne de croyance existant au Japon. Depuis toujours, les Japonais vénèrent une multitude de divinités du ciel et de la terre. L'ensemble de ces croyances ne possèdent ni fondateur ni écrit officiel.

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Shibuya, un quartier plein de vie


Nous terminons notre visite en passant par le quartier trépident de Shibuya. Fini la tranquillité des jardins japonais, ici ça bouge dans tous les sens. Entre les milliers de panneaux publicitaires sur les façades, la musique qui résonne dans les rues, les restaurants et les bars, c'est animé. Surtout quand la nuit tombe, le quartier bouillonne. C'est ici aussi qu'on peut voir un des croisements les plus célèbres de la ville, avec des milliers de personnes qui traversent en même temps quand tous les feux passent au rouge.

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Le quatrième jour après notre arrivée, nous prenons pour la première fois le célèbre Shinkansen En direction de Nikko, une autre ville de la région de Kanto, 150 km plus au nord.

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Des temples dans la forêt


Nous arrivons dans la petite ville de Nikko en milieu de journée. Nous laissons nos sacs à l'auberge de jeunesse et déjeunons rapidement pour pouvoir nous balader tout l'après-midi. Après avoir passé le fameux Shinkyo Bridge rouge, nous visitons une partie du parc national de Nikko où sont regroupés plusieurs sanctuaires shintô et temples bouddhistes.

Cette concentration de sites religieux en pleine forêt génère une atmosphère particulière, un peu mystique. Le cadre est vraiment agréable. Ici encore, on assiste aux rituels des locaux, les fontaines, l'encens, les petits papiers de vœux accrochés un peu partout.

Nous visitons plusieurs temples et sanctuaires du site. Les beaux édifices en bois sont imposants, nous sommes impressionnés par la manière dont ils sont entretenus. Certains ont de très beaux jardins aménagés.

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Autour du lac Chuzenji


Le lendemain matin nous partons de bonne heure prendre le bus jusqu'au Akeshidaira Plateau où nous prenons un petit téléphérique qui nous amène au départ de notre randonnée. Nous marchons quelques heures pour atteindre le sommet du mont Hangetsuyama. C'est très agréable parce que nous sommes tout seuls, il n'y a aucun autre bruit que celui de la forêt. Ça nous fait du bien de nous retrouver en pleine nature.

Une fois arrivés au sommet, nous découvrons la magnifique vue sur le lac Chuzenji et les montagnes qui nous entourent depuis une petite plateforme. Ce paysage nous plaît beaucoup. Nous profitons de cet endroit apaisant avant de continuer notre marche.

Nous descendons à travers la forêt pour rejoindre le lac. Une fois en bas, c'est une ambiance presque magique. La vue de ce lac si paisible au pied des montagnes est une belle récompense après l'effort de la marche. On dirait que le temps s'est arrêté.

Nous longeons le lac et croisons plusieurs ambassades (France, Italie) toutes plus chics les unes que les autres. On peut dire qu'ils ont bien choisi l'endroit ! En chemin, nous avons la chance d'apercevoir quelques biches cachées dans la forêt. Nous terminons notre marche en allant voir les jolies Kegon Falls avant de rentrer en bus à Nikko.

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Une fois arrivés, nous filons à la gare. Nous prenons plusieurs trains pour arriver à Hakone.

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Nous renouvelons l'expérience du Shinkansen pour arriver dans la petite ville de Hakone. Une fois de plus, nous sommes épatés par la ponctualité et la qualité des services de trains japonais. Pendant le trajet, nous avons la chance d'apercevoir le très célèbre Mont Fuji au loin.

Hakone est connue pour ses "onsens", les bains de sources chaudes. Très utilisés par les Japonais, ces bains publics regroupent plusieurs bassins en plein air. Leur particularité est qu'il faut se dévêtir entièrement, contrairement aux bains orientaux (comme les hammams) où l'on peut garder ses sous-vêtements si on le souhaite. Ici, c'est interdit, tout comme l'entrée aux personnes tatouées. Cette précaution étant destinée à éviter l'entrée des membres de gangs dans les onsens. L'eau chargée en minéraux aurait de nombreux bienfaits pour la peau, les articulations, etc.

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Déplacements sur terre, dans les airs, sur l'eau


Pour notre journée de visite, nous achetons deux "Hakone free pass" qui nous permettent d'utiliser les différents types de transports pour faire le tour des sites touristiques aux alentours de la ville. Notre journée de visite commence à Gora que nous rejoignons en train. Dans cette petite ville, nous visitons le Hakone Gora Parc, avec plusieurs jolies serres et espaces extérieurs. Les Japonais ont l'air de beaucoup apprécier les hortensias, on en voit un peu partout depuis notre arrivée.

Gora est surtout le point de départ du petit funiculaire qui nous amène jusqu'à Sounzan. Là, nous changeons de mode de transport, nous quittons les rails pour nous élever dans les airs avec le téléphérique qui nous rapproche de la montagne où s'élèvent les fumées de la carrière de soufre. Nous descendons au point de vue d'Owakudani pour observer un moment ce paysage "fumant".

Retour dans le téléphérique pour continuer notre visite et descendre à Togendai où nous changeons une fois de plus de mode de transport. Nous embarquons sur un bateau qui nous paraît tout droit sorti d'un parc d'attraction. Nous naviguons ainsi une demi-heure sur les eaux tranquilles du joli lac Ashi.

Nous mettons pied à terre à Hakone-Machi, à l'autre bout du lac. Nous traversons le Parc Onshihakone, avec sa belle vue sur le lac. Ici encore les arbres sont impeccablement taillés, tout est bien entretenu. Nous empruntons ensuite l'Ancient Cedar Avenue, pour rejoindre Moto-Hakone. Ce sentier est entouré d'imposants cèdres (comme son nom l'indique) qui nous font sentir tout petits.

Notre visite continue avec le joli sanctuaire shintô "Hakone-jinja" caché dans la forêt. C'est toujours la même ambiance particulière qui se dégage de ce type de sanctuaire en pleine nature. Les arbres autour, la mousse qui recouvre les pierres, le rapport aux éléments nous transportent dans un univers différent.

Nous terminons nos visites en allant voir la torii du sanctuaire au bord du lac. Cet imposant portique en bois, les pieds dans l'eau, est un symbole connu et représentatif de la culture japonaise.

Après cette journée chargée en visites et en transports divers, nous rentrons en bus à Hakone. Quoi de mieux pour nous détendre qu'un bon bain chaud dans un onsen ? Nous en trouvons un près de l'hôtel. Chacun de notre côté, nous tentons l'expérience. Il y a plusieurs bassins extérieurs aménagés avec des rochers et des petites fontaines, c'est joli. C'est assez agréable de se baigner en extérieur de nuit. Ce que j'en retiens, c'est que les Japonaises ont des peaux magnifiques !

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Après avoir passé notre deuxième nuit à Hakone, nous continuons notre voyage à travers le pays. Le lendemain matin, nous allons à la gare prendre de nouveaux trains. Prochaine destination : Nagoya.

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Nous arrivons en milieu de journée à Nagoya, dans l'état de Chubu. Il y a beaucoup de grandes tours dans le quartier d'affaires autour de la gare. Nous allons nous installer à l'hôtel et organisons notre visite pour la suite.

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Le château d'Inuyama


Le lendemain matin, nous allons à la gare pour nous rendre à Inuyama, à quelques kilomètres au nord de la ville. Après avoir pris le mauvais train, nous arrivons finalement à bon port. Il faut dire que quand le nombre de wagons est affiché en plus gros que le numéro de la voie, ça peut être trompeur, surtout quand tout le reste est en japonais...

Nous découvrons le joli quartier traditionnel d'Inuyama, avec ses petites maisons en bois tout au long de la rue qui mène au château. C'est très calme et le soleil est avec nous, que demander de plus. Après une petite pause déjeuner nous allons visiter le fameux château, un des plus anciens et l'un des mieux préservés du pays. Nous croisons un temple et plusieurs petits monuments religieux sur la colline qui mène au château.

Une fois en haut, nous visitons les différents étages du donjon. Construit en 1537, le château d'Inuyama fait partie des 12 châteaux restés intacts depuis la fin de l'ère féodale au Japon. L'intérieur en bois est très joli, on entend les craquements sous chaque pas. Il y a des armures de samouraï et les portraits des empereurs successifs qui sont exposés. Les marches très raides nous donnent accès au dernier niveau qui offre une belle vue panoramique sur le paysage et la rivière Kiso au pied du château.

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De retour à Nagoya, nous récupérons nos sacs et retournons directement prendre un train en direction de la ville d'Ise, dans l'état de Kansai.

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Nous arrivons en fin d'après-midi à la gare d'Ise-shi. Située sur la péninsule Shima, cette petite ville est connue pour ses deux shrines, Naiku et Geku, parmi les plus sacrés du pays. Le lendemain matin nous louons des vélos auprès de notre hôtel pour aller visiter le shrine Naiku (Inner Shrine), dédié à la déesse du soleil Amaterasu, la divinité la plus importante du shintoïsme.

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Oharaimachi et Naiku


Après avoir roulé sur quelques kilomètres, nous arrivons dans le quartier d'Oharaimachi. Sa jolie rue principale, qui s'étend sur un kilomètre, est bordée de petits bâtiments traditionnels en bois. Pour la plupart, ce sont des commerces ou des restaurants. C'est très agréable de s'y balader. Sous les toitures, on aperçoit les nombreux nids d'hirondelles remplis de petits qui piaillent pour leur nourriture, petite dédicace pour maman.

Au bout de la rue, nous arrivons à l'entrée de l'Inner Shrine, marquée par une grande torii en bois. Nous traversons le pont Uji en bois et découvrons les beaux espaces aménagés du site.

L'Inner Shrine aurait initialement été construit il y a 2 000 ans. Une ancienne tradition shintô veut que les Inner et Outer Shrines soient entièrement reconstruit tous les 20 ans. En 2013 a eu lieu la 62e reconstruction des shrines. La prochaine reconstruction est prévue pour 2033.

Le shrine comporte plusieurs bâtiments et jardins entourés d'une belle forêt. C'est impressionnant le clame qui y règne malgré le nombre de visiteurs. On sent un réel respect des lieux de la part des locaux. Ils viennent prier devant les monuments religieux, ils passent également se purifier avec l'eau de la rivière sacrée d'Isuzugawa.

À plusieurs reprises, des jeunes étudiants japonais viennent nous aborder timidement. Ils doivent poser des questions aux étrangers pour leurs devoirs d'anglais. Ils nous demandent comment nous avons eu connaissance de ce lieu, comment nous nous sentons, ce que nous en pensons, etc. C'est drôle de les voir à chaque fois s'ébahir devant le fait que nous sommes français. Visiblement, les Japonais ont une très belle image de la France en tête. C'est agréable pour nous de les voir s'exprimer avec autant de politesse et de douceur.

Après cette belle ballade si apaisante, nous mangeons un bout dans la rue principale d'Oharaimachi et remontons sur nos vélos. Comme nous n'avons plus beaucoup de temps nous faisons un passage éclair dans l'Outer Shrine de Geku, sous la pluie qui nous presse encore un peu plus.

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Retour à l'hôtel où nous récupérons nos sacs avant de filer pour attraper notre train à destination de Kyoto.

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Nous arrivons dans l'ancienne capitale japonaise après quelques heures de train. Plusieurs fois détruite par les guerres et les incendies, Kyoto à tout de même préservé de nombreux monuments historiques. Nous décidons de rester quelques jours sur place pour avoir un petit aperçu de ce patrimoine préservé.

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Le Tofukuji Temple


Nous passons nos premières nuits dans la partie sud-est de la ville. Nous en profitons pour aller visiter le temple Tofukuji à deux pas de notre hôtel. Construit en 1236 pour le clan des Fujiwara, ce temple regroupe les principes de l'architecture dite "zen". Sur le site, on retrouve les traditionnelles toriis en bois qui mènent à des petits espaces de prière.

Nous sommes ébahis devant la majestueuse Sanmon Gate, un des bâtiments les plus imposants du site. Cet édifice si bien entretenu impressionne par sa monumentalité. Tous les petits détails qui dessinent ses façades et sa toiture amènent une touche délicate à cette belle réalisation.

Nous visitons aussi une partie payante du site avec de superbes jardins. Là encore, on se retrouve plongés dans un univers particulier avec le sol recouvert de mousse et les arbres qui nous entourent, c'est vert partout. Il paraît qu'en automne les feuilles sont de toutes les couleurs, ça doit être sublime.

Les cheminements du parc nous amènent au Kaisando Hall, un joli mausolée autour d'un petit jardin zen. C'est toujours aussi apaisant comme endroit, on en profite un bon moment avant de passer par le pont Tsutenkyo en bois pour sortir du site.

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Les bambous d'Arashiyama


Le lendemain, nous changeons d'hôtel et nous installons dans un quartier plus au nord. Nous décidons de prendre la journée pour aller visiter le quartier d'Arashiyama, dans la banlieue ouest de Kyoto. Ce quartier, situé au pied du mont Arashi, attire les visiteurs pour ses temples, la vue depuis le pont Togetsukyo, mais surtout pour son parcours au milieu des forêts de bambous.

Une fois sur place nous allons voir ce fameux chemin aménagé entre les immenses bambous. Malheureusement, la notoriété de ce lieu aura eu raison de sa tranquillité. Ça grouille de monde, du coup ça devient difficile d'être transporté par cet endroit pourtant si joli.

La chaleur et la masse touristique ne nous donnent pas vraiment envie d'insister, nous préférons rentrer.

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Kyoto Gyoen


Nous passons notre dernière journée sur place sous la pluie. Nous profitons d'une petite accalmie pour aller faire un tour dans le grand Imperial Park. Le temps de nous rendre sur place la pluie reprend de plus belle. Pas question de se décourager, on y va quand même ! Nous voilà donc à deux sous un minuscule parapluie sur les larges chemins de ce gigantesque parc, sous des trombes d'eau. Au moins, là on est vraiment tout seuls.

Ça ne nous empêche pas d'apprécier l'architecture des quelques petits shrines présents dans le parc. Nous longeons aussi les grands murs des palais qui ont servi de résidence à la famille impériale jusqu'en 1868.

La plupart des lieux à visiter dans le parc sont fermés à cause de la pluie, sauf la Kaninnomiya Mansion. C'est une résidence traditionnelle où vivait la noblesse de la cour. Une fois déchaussés (tradition oblige), nous circulons sur le parquet qui chante dans cette jolie maison aux parois fines. Elle est parfaitement entretenue, surtout les sols en bois de certaines pièces qui sont si brillants qu'on dirait que personne n'a jamais posé ses pieds dessus. Le jardin qui l'entoure est aussi très joli.

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À la fin de ces quelques jours sur place, nous filons un peu plus au sud, dans la petite ville de Nara.

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Au bout d'une petite heure de train, nous arrivons à la gare de Nara. Nous passons à l'hôtel pour déposer nos sacs avant d'aller rapidement manger un bout. L'idée, c'est d'aller passer l'après-midi au milieu des daims (en vrai, ce sont des cerfs Sika, une espèce proche du daim mais un peu plus petite).

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Au pays des daims


Nous marchons quelques minutes pour rejoindre l'ensemble des bâtiments en bois du temple bouddhiste Tokufuji, avec entre autres sa belle pagode aux 5 niveaux. Les bâtiments d'origine de cet ensemble architectural datent de l'an 710, époque durant laquelle Nara était la capitale du Japon.

Après avoir traversé la zone du temple nous arrivons au grand parc de Nara, qui fait plus de 500 hectares. Nous apercevons tout de suite les premiers daims qui se baladent en semi-liberté dans le parc, il y en aurait près de 1200 en tout. Difficile de les rater parce qu'à l'entrée du parc, il y a un des nombreux vendeurs de biscuits pour nourrir ces jolies petites bêtes affamées (ou juste très gourmandes ?). Près de chaque stand de biscuit, on retrouve donc à chaque fois un attroupement de daims/touristes. C'est drôle de voir certains daims réclamer les biscuits en baissant la tête, comme une petite révérence.

Dans le parc, nous visitons aussi un joli sanctuaire shintô regroupant plusieurs petits bâtiments, entouré d'une forêt dense. On retrouve comme souvent à l'entrée des sanctuaires l'alignement de petites lanternes traditionnelles en pierre recouvertes de mousse, qu'on adore. La couleur rouge très présente dans la représentation shintoïste, domine et donne un éclat particulier à l'architecture.

Plus loin dans le parc, nous arrivons à des parties moins visitées où les daims sont un peu plus craintifs. Ce qui ne nous empêche pas de les repérer entre les arbres, de plus loin. Nous sommes quasiment tout seuls dans cette partie du parc, c'est agréable.

Nous faisons un arrêt sur le beau pavillon en bois Ukimi-do, posé au milieu d'un petit lac très calme. Sur la rive, un jeune couple est venu profiter du joli cadre pour faire des photos en habits traditionnels, sous le regard curieux d'un groupe de daims.

Après une petite pause pour dessiner en profitant du calme, nous retournons à l'entrée du parc pour rentrer à l'hôtel. Juste avant de sortir, on repère un jeune daim au milieu d'un petit cimetière, en train de s'abreuver tranquillement dans les tasses d'offrandes posées devant les stèles. On espère pour lui que c'est de l'eau parce qu'il a absolument tout bu le bougre !

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Après la nuit à Nara, nous continuons notre périple filant vers l'ouest. Prochain arrêt : Osaka.

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Nous voilà dans la deuxième plus grande ville du Japon. On ressent une ambiance un peu plus chargée que dans les autres grandes villes. Nous décidons d'y rester deux nuits.

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Osakajo


Nous déposons nos affaires à l'hôtel et sortons pour aller visiter le château d'Osaka, un des plus modernes du pays semble-t-il. Initialement construit en 1583, il a été détruit une première fois puis reconstruit puis re-détruit pour finalement être reconstruit en béton armé 1931. Les dernières rénovations datent de 1997.

On se retrouve encore une fois sous la pluie. On va quand même faire un petit tour dans l'enceinte du château. Comme il y a l'air d'y avoir beaucoup (trop) de monde à l'intérieur du château, on décide de laisser tomber la visite, on se contente d'admirer ce bel édifice de l'extérieur, depuis son parc. Tout autour, on voit s'ériger les grandes tours très modernes du quartier d'affaire.

Comme le temps ne s'améliore pas nous retournons dans le quartier de l'hôtel.

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Le Kuromon Ichiba Market


Pour le déjeuner, nous dégustons de très bons "tempuras", un assortiment de légumes, poissons, crustacés frits. C'est plus léger qu'une friture habituelle donc les aliments conservent mieux leur goût. Nous en avions déjà goûté à Tokyo mais c'est toujours autant un régal. Au niveau culinaire, le Japon est vraiment au top.

Comme il pleut toujours nous faisons un tour au marché juste derrière notre hôtel. On y trouve essentiellement du poisson et des crustacés. Il y a beaucoup de petits stands qui cuisent directement tous ces bons produits en grillade, ça donne envie...Il y a plusieurs étals surprenants. On découvre notamment la racine à partir de laquelle on obtient le wasabi. Il y a aussi des stands qui préparent le fameux poisson globe, dit fugu, qui conserve son poison mortel s'il est mal préparé. Les chefs cuisiniers japonais doivent suivre une formation longue et très coûteuse pour obtenir une habilitation spéciale permettant d'en servir.

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L'effervescence de Namba


Une fois la pluie calmée, nous allons nous balader dans le quartier de Namba, à quelques rues de l'hôtel. C'est le quartier de la ville qui regroupe le plus de restaurants et de magasins. Autant vous dire que c'est animé. Il y a des enseignes de partout. De nuit, ça ressemble à Time Square avec tous les écrans publicitaires et les lumières. Et il y a beaucoup de monde. Ce quartier se rapproche peut-être un peu de la vision qu'on avait du Japon avant d'arriver, avec des espaces très chargés et très denses. En tout cas une chose est sûre, c'est que ce n'est pas du tout un phénomène global. Au contraire, c'est une des seules fois où on a eu ce ressenti dans le pays, et encore, on n'a pas trouvé ça si étouffant.

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Le lendemain, nous prenons la journée pour aller visiter le Mont Koya.

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Le Mont Koya est le principal centre du bouddhisme Shingon, un des courants majeurs de la religion. Depuis Osaka, nous faisons plusieurs changements avant d'arriver à la petite gare de Gokurakubashi. Elle permet de rejoindre le Mont Koya par un petit téléphérique. Une fois arrivés en haut, il faut encore prendre un bus pour arriver au centre de la ville, la visite du Koyasan ça se mérite !

On se retrouve enfin dans le centre pour pouvoir commencer notre visite. En marchant dans les rues, on découvre beaucoup de jolis temples toujours très raffinés avec leurs petites cours et leurs jardins impeccables. Apparemment il y a plus d'une centaine de temples implantés au Koyasan.

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Kongobuji Temple


Nous trouvons un petit restaurant pour déjeuner en attendant que la pluie ne cesse, décidément la saison sèche ce n'est pas pour tout de suite. Après avoir avalé un bol de udon (des pâtes épaisses servies dans un bouillon avec des légumes, très bon) nous allons visiter le bâtiment principal de l'école Shingon, le temple Kongobuji. Ce superbe temple en bois construit en 1593 était considéré comme le quartier général du Mont Koya. Dans chaque pièce, les légères parois coulissantes sont ornées de peintures très fines représentant des paysages, des grues et autres symboles japonais. Malheureusement, les photos de ces peintures sont interdites donc on ne peut pas vous en montrer plus.

La visite nous fait passer par une grande salle dans laquelle on nous sert un thé et des gâteaux. Cette petite pause est bien appréciée. Le sol est recouvert de tatamis jaune et rouge. Bien qu'il y ait d'autres personnes, le calme qui règne est impressionnant.

Sur une partie de la visite, on passe par les petites coursives extérieures. Ce parcours révèle le très beau Banryutei Rock Garden, un jardin sec avec du gravier finement ratissé autour de quelques rochers. C'est très reposant comme atmosphère. La composition du jardin est très harmonieuse. Ici, les rochers symbolisent deux corps de dragons émergeant d'une mer de nuages.

Le jardin zen doit être conforme à la volonté d'éliminer le superflu et par conséquent être réalisé avec une économie de moyens et d'éléments. Il est constitué de pierre et de sable (ou graviers fins). Parfois, quelques arbustes taillés sont admis. L'idée est de réduire le nombre de couleurs pour apporter le calme à l'œil et à l'esprit. La disposition des rochers et les motifs du sable ratissé peuvent symboliser plusieurs choses, des îles qui émergent de l'eau, les nuages autour de sommets de montagnes, etc.

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Nous continuons notre visite du Mont Koya en découvrant d'autres superbes temples entourés de forêt. On passe par le temple Garan qui regroupe plusieurs monuments comme la belle pagode Konpon Daito au rouge vif et d'autres bâtiment en bois.

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Okunoin's cemetery


Nous allons ensuite voir le cimetière Okunoin, un site hautement sacré au Japon, mais surtout une étape importante des routes de pèlerinage. C'est le plus grand cimetière du pays, il regroupe plus de 200 000 tombes. On est tout de suite plongés dans une atmosphère très mystique. On a l'impression d'entrer dans un monde un peu enchanté.

Il y a des stèles de toutes les tailles, de toutes les formes. C'est magnifique toutes ces pierres recouvertes de mousse aux pieds des arbres immenses, ça valait bien le coup de prendre tous ces transports pour arriver à voir ça. C'est difficile à décrire comme sensation, mais en tout cas, on trouve ça génial comme endroit.


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Après cette belle étape, nous reprenons tous les transports dans le sens du retour vers Osaka pour y passer une dernière nuit. Le lendemain matin, nous prenons un nouveau Shinkansen. En route pour Hiroshima à plus de 300 kilomètres à l'ouest, dans l'état de Chugoku.

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Nous arrivons sous la pluie à Hiroshima et décidons de passer deux nuits sur place pour visiter le centre-ville et ses environs. En arrivant, on pensait trouver une ville un peu triste et vraiment défigurée par son lourd passé. Au contraire on a trouvé la ville dynamique et moderne.

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L'île de Miyajima


Le matin suivant nous prenons le train puis un ferry pour aller visiter l'île de Miyajima, près de la côte. En moins d'une heure, on se retrouve sur l'île, nous sommes accueillis par des cerfs (identiques à ceux de Nara) qui viennent nous renifler à la recherche d'une quelconque petite douceur. Il y en a beaucoup qui se baladent librement dans les rues. En marchant nous assistons à une scène pas banale d'un corbeau en train d'épouiller une biche, une image digne d'une fable de La Fontaine ! En longeant la baie nous apercevons la belle torii rouge en bois, les pieds dans l'eau. Elle fait face au sanctuaire Itsukushima, construit sur pilotis pour être à ras de l'eau à marée haute. Bon, là c'est marée basse, mais c'est quand même joli.

En nous promenant sur l'île, on croise plusieurs temples toujours aussi joliment insérés dans le paysage. Nous marchons jusqu'au temple Daisho-in, un édifice important de la branche Shingon du bouddhisme, avec plein de jolies petites statues. Nous voulions profiter du panorama en haut du Mont Misen, mais le téléphérique qui y mène est en travaux donc c'est raté pour la vue en hauteur. On profite quand même d'une petite ballade entre les arbres du parc Momjidani.

Sur le chemin du retour, nous passons par les petites rues commerçantes de l'île où on peut déguster plusieurs bonnes choses. On passe devant les machines qui font les traditionnels petits gâteaux fourrés, les vendeurs de glaces et autres gourmandises. Nous résistons difficilement à acheter la moitié d'un magasin de sauces soja toutes plus bonnes les unes que les autres. Nous reprenons le ferry pour aller visiter le centre d'Hiroshima.

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Le parc du mémorial de la paix


En chemin, nous passons près du château d'Hiroshima. Nous arrivons ensuite au grand parc central de plus de 120 000 mètres carrés qui regroupe plusieurs monuments en mémoire des tristes événements du 6 août 1945. Il y a un musée, de nombreuses sculptures, mais surtout le A-bomb Dome. Ce bâtiment industriel est l’un des rares à ne pas s’être écroulé à l’impact de la bombe, sachant que les dégâts en centre-ville se sont étendus sur un rayon de 2 kilomètres. Ça fait froid dans le dos... Ce symbole du traumatisme toujours présent est aujourd’hui reconnu comme héritage mondial de l’UNESCO.

Nous passons aussi voir le cénotaphe où se déroulent chaque année les cérémonies de commémoration. Ce monument porte le nom des gens disparus ce jour-là, sa forme arquée symbolise un abri pour les âmes des victimes. Nous terminons en passant près de la flamme pour la paix qui brûle continuellement depuis 1964, où beaucoup de gens viennent se recueillir.

Quel contraste avec la légèreté de notre ballade de ce matin ! Ces traces de violence donnent aux récits de ces événements une toute autre dimension et nous rapprochent de ce qu’à vécu le peuple japonais.

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Initialement, nous avions prévu de continuer vers le sud pour aller découvrir l’île de Kyushu. Il parait qu’il y a de beaux paysages et des villes intéressantes à voir, notamment Nagasaki. Seulement, nous devons changer de plan, car le passage d’un typhon a entraîné de grosses inondations sur l’île. Nous décidons donc de remonter vers le nord. Nous prenons le train pour nous rendre à Odawara.

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Nous voilà de retour dans la région de Kanto, au centre de l’île principale du Japon. Nous arrivons en fin d’après-midi dans la petite ville d’Odawara. Le soir, nous faisons un tour dans les rues piétonnes du centre qui sont assez animées avec beaucoup de restaurants. En soi, la ville n’a pas un grand intérêt touristique, nous sommes venus ici pour nous rapprocher des belles côtes de la péninsule Izu.

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La beauté des côtes japonaises 


Le lendemain matin, nous prenons deux trains pour arriver à la gare de Jogasaki-Kaigan, sur la côte est de la péninsule. Bon, on s’est encore une fois trompé de train parce qu'on a confondu les noms de terminus Shimoda et Shimada. Quand les deux trains partent du même quai, il y a de quoi s’emmêler les pinceaux... Après cette petite erreur de parcours, nous arrivons enfin à destination. En marchant une vingtaine de minutes, on arrive au départ d’une belle randonnée de 10 kilomètres le long de la côte Jogasaki. On a la chance d’avoir un super ciel bleu.

Nous commençons à marcher entre les pins et tout de suite le parcours nous fait longer des magnifiques falaises. Par endroits, on a l’impression de nous balader au Cap d’Antibes. Il n’y a pas grand monde sur le chemin donc c’est encore plus agréable.

Il y a des endroits où les rochers sont taillés d’une manière vraiment particulière. C’est très beau. Ça nous fait penser à la Chaussée des Géants en Irlande avec ces rochers en forme d’hexagone. L’eau claire nous donne envie de piquer une tête. Heureusement, on a pensé à prendre les maillots. Après avoir marché un bon moment, on se trouve un petit coin tranquille pour la baignade. Ça fait un bien fou, l’eau est parfaite et le cadre est magnifique. D’autant que c’est notre première vraie baignade depuis le début du voyage. On se régale. On aimerait rester des heures dans l’eau, mais il reste encore quelques kilomètres à faire.

Pendant la randonnée, on passe par plusieurs ponts suspendus. Il y a énormément de jolis points de vue. À un moment, on passe près d’une belle cascade d’eau douce qui se jette dans la mer. Ce n’est pas vraiment le genre de paysage qu’on avait en tête en pensant au Japon donc c’est une vraie surprise.

En fin d’après-midi, nous terminons notre ballade en rejoignant la petite gare d’Izukogen. Nous rentrons à Odawara, avec des belles images plein la tête.

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Le lendemain matin nous remontons 400 kilomètres plus au nord de l’île, dans l’état de Tohoku. Direction Sendai.

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Nous arrivons à Sendai après plusieurs heures de train. Le centre-ville est très moderne et dynamique. À peine sorti de la grande gare, on se retrouve aux pieds des gratte-ciel. Rien à voir avec la petite ville d’Odawara. On s’installe à notre hôtel qui s’élève aussi sur plusieurs étages, notre chambre au 19e nous donne une bonne vue sur la ville. Le soir, toutes les lumières des immeubles dans la brume lui donnent des allures de ville du futur. Nous restons deux nuits sur place.

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Le temple dans la montagne 


Le matin suivant nous prenons un train pour Yamadera, une petite ville à 50 kilomètres à l’ouest de Sendai. Il parait que son temple inséré dans les hauteurs de la montagne vaut le détour. Une fois arrivés, nous mangeons un bon bol de udon avant d’attaquer l’ascension des nombreuses marches qui mènent aux différents bâtiments du temple. Datant de l’an 860, ce temple est le centre névralgique de la branche bouddhiste Tendai.

Il fait assez chaud, mais heureusement une bonne partie de la montée se fait à l’ombre des arbres. Nous croisons plusieurs jolies statues et stèles en pierre. Ici aussi, on retrouve de jolis hortensias, comme un peu partout dans le pays. En sortant de la forêt, on arrive aux premiers bâtiments en bois du temple, toujours aussi harmonieusement insérés dans le paysage. Une fois de plus, on sent l’importance du rapport à la nature et aux éléments, c’est une des caractéristiques de ce pays qui nous plaît beaucoup.

On continue de monter et on découvre des parties du temple qui sont littéralement encastrées dans la roche. Les édifices en bois se succèdent et sont tous plus jolis les uns que les autres. On a vu beaucoup de temples, mais on ne s’en lasse toujours pas ! Nous arrivons au point le plus haut, sur un petit belvédère qui offre une très jolie vue sur les montagnes et la vallée en contrebas. Quel cadre parfait pour élever son esprit...


De retour à Sendai, on s’accorde un petit moment de détente dans les onsen de notre hôtel, avec cette fois un petit fond de musique classique. Il n’y a quasiment personne donc c’est encore plus agréable.

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Il nous reste quelques jours avant la fin de validité de nos JR Pass, on en profite donc pour choisir une dernière destination avant de rentrer à Tokyo. Cap sur la côte ouest. Nous partons pour Kanazawa à 500 kilomètres d’ici.

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Nous arrivons à la gare de Kanazawa, avec sa belle structure métallique. Bien que la ville possède plusieurs quartiers à intérêt touristique, sa principale “attraction” est le jardin paysager Kenrokuen. Il fait partie des trois plus jolis jardins aménagés du pays (avec ceux de Mito et Okayama), beaucoup disent que c’est le plus beau de tous.

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Visite du Kenrokuen


Dans la matinée, nous sortons visiter le célèbre jardin. Nous passons par le parc du château de Kanazawa, auquel est rattaché le Kenrokuen. Avec le soleil au zénith, la toiture du château s’éclaircit, on dirait que les tuiles sont blanches (alors qu’en réalité, elles sont grises). Ça donne un aspect un peu précieux au bâtiment. Après avoir traversé le parc aux pelouses impeccables, nous arrivons au fameux Kenrokuen.

Il parait qu’à chaque saison son aspect est radicalement différent. En ce moment, c’est vraiment tout vert. Il y a plusieurs jolis étangs qui ponctuent le parc, dans lesquels on peut voir nager les carpes koï. On trouve aussi quelques édifices, notamment une jolie petite tea house traditionnelle avec ses tatamis et ses parois fines de papier. Il y a pas mal de monde qui vient visiter le jardin, mais la ballade est quand même très agréable.

Nous rentrons en passant par le marché central où on trouve plein de jolis étals de poissons, crustacés, légumes et fruits. On en profite pour s’acheter deux barquettes de sushis au thon (vraiment pas chères), un avocat, une petite salade et un bon pamplemousse pour aller déguster tout ça tranquillement à l’hôtel. Un vrai petit délice.

Le nom Kenrokuen signifie “le jardin des six sublimités” en rapport aux six attributs essentiels qui constituent le jardin parfait selon les principes paysagers chinois : l'espace, l'isolement, l'artificiel, l’antique, l'abondance d’eau et les vues larges.

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Ballade au bord de l’eau


En fin d’après-midi, une fois la chaleur passée, nous louons des vélos pour aller nous balader vers la côte. Nous roulons plusieurs kilomètres sur la promenade aménagée le long de la rivière Sai, jusqu’à son embouchure. C’est très paisible comme chemin, on longe des grandes rizières et on finit par arriver devant la baie. Le soleil qui descend génère une belle lumière sur le paysage. On termine notre tour en passant par le port avant de rentrer à l’hôtel.

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Il est temps de rentrer à Tokyo. Dernier trajet en train de plusieurs heures vers la capitale. Pendant les jours qui restent, nous profitons tranquillement de la ville, nous retournons au parc Gyoen (parce qu’on adore), nous mangeons nos derniers bon repas japonais. Il nous faut aussi organiser un peu la suite du voyage. Nous prenons notre vol le mardi 18 juillet en fin de journée, avec la ferme intention de revenir un jour. Nous avons vraiment eu un gros coup de cœur pour ce pays plein de surprises et si différent de l’image qu’on en avait. L’heure est venue de passer à l’étape suivante, direction Hong Kong !