Nouvelle étape au Laos, un pays magnifique qui regorge de cascades et où règne le parfum des frangipaniers. Au-delà de ses paysages, nous avons beaucoup apprécié la douce ambiance du pays.
Du 8 au 29 octobre 2017
22 jours
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Nous entrons au Laos par la route et arrivons dans la petite ville de Paksé en milieu de journée. Depuis la gare de bus jusqu’au centre, nous partageons un tuk-tuk avec d’autres voyageurs. Nous faisons ainsi la connaissance de Sven, Élodie et la petite Mila, une famille belge qui voyage en Asie depuis plusieurs mois.

Paksé est le point de départ pour découvrir le Plateau des Bolovens. En scooter, il y a le choix entre la petite et la grande boucle qui permettent d’aller voir les nombreuses cascades réparties dans la région. Comme nos nouveaux amis belges ont aussi prévu de faire la boucle, nous allons réserver nos scooters pour pouvoir partir ensemble le lendemain. Nous avons droit à un briefing assez complet de notre loueur, belge lui aussi, sur les itinéraires et les choses à voir sur le plateau. Nous optons pour la petite boucle qui peut se faire en trois jours.

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Étape 1 : Paksé - Tad Lo


Le lendemain matin nous retrouvons Sven, Élodie et Mila pour prendre la route. Le ciel est tout gris, on croise les doigts pour ne pas avoir de la pluie. Nous commençons à rouler et au bout d’une trentaine de kilomètres nous arrivons à une première cascade : Tad Champee. Après une courte marche dans la forêt, nous arrivons devant la petite cascade, sous le soleil qui apparaît doucement. En retournant à nos scooters, nous passons par un petit village ethnique ouvert aux visites.


Nous reprenons la route et roulons encore une vingtaine de kilomètres, la pluie commence à tomber, pas de chance. Mais on se réconforte avec les grands sourires des enfants qui nous voient passer. Nous arrivons sans trop tarder à la Katu Homestay. Ici, on peut déjeuner et assister à la visite guidée des plantations de café de M. Vieng. Sur place, nous sommes rejoints par d’autres Français que nous avions croisé chez le loueur de scooters la veille. Nous faisons donc la visite tous ensemble.

Nous en apprenons beaucoup sur les variétés de café produites dans la région (Robusta, Arabica et Liberica), sur les méthodes de récolte et de séchage. Pendant la visite, M. Vieng tient à nous faire goûter des grosses fourmis rouges. Étonnamment, ça a un bon goût citronné. Ici, on les utilise beaucoup pour faire des sauces et pour aromatiser les plats. Il nous fait aussi goûter des fruits et des piments (pour les plus courageux) qu’il fait pousser sur ses terrains. Après cette visite intéressante nous déjeunons tous ensemble, entre francophones ! Bien sûr, après le déjeuner, c’est l’heure de goûter au café, qui fait l’unanimité.

Après cette longue pause, nous reprenons la route en direction de Tad Lo, qui se trouve à 30 kilomètres d’ici. Nous arrivons en milieu d’après-midi sur place et allons nous installer dans une petite guesthouse au bord de l’eau. C’est très rustique, mais la vue sur la cascade depuis les petits bungalows nous plaît bien. Sven et Élodie optent pour une guesthouse un peu plus loin pour plus de confort. Le soir, nous les rejoignons à leur guesthouse, car la gérante organise un dîner collectif. Nous y retrouvons le même groupe qu’à la visite de M. Vieng et rencontrons aussi Dominique, une Nantaise très sympa qui voyage en solo. Pour la préparation du dîner, tout le monde doit mettre la main à la pâte. C’est très convivial et ça permet de rencontrer du monde. On est surpris parce qu'il n’y a quasiment que des Français avec nous. Après ce très bon et très copieux repas, nous allons nous coucher.

Le lendemain matin, comme il ne fait pas très beau, nous décidons de ne pas faire de route aujourd’hui. Du coup, nous changeons de guesthouse pour nous joindre au groupe. Vu qu’il pleut nous ne sortons qu’en milieu d’après-midi quand le ciel s’éclaircit un peu. Nous en profitons pour aller faire un tour et voir la cascade d’un peu plus près. Elle est plus belle et plus puissante que celle d’hier. Nous rejoignons ensuite Sven Élodie à un endroit où on peut voir les éléphants prendre leur bain dans la rivière. Mais apparemment, pour aujourd’hui c’est raté et en plus, il recommence à pleuvoir. Tant pis ! Le soir, nous avons de nouveau droit à un dîner collectif avec toutes les personnes de la guesthouse. Comme la veille tout le monde doit participer à la préparation du dîner. Avec Dominique, on nous désigne préposées à la préparation des rouleaux de printemps. Ce soir encore, on s’est vraiment régalés.


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Étape 2 : Tad Lo - Tad Fane


Le jour suivant nous reprenons la route. Nous partons en même temps que le groupe de Français avec qui on avait fait la visite des plantations de café. Nous roulons une vingtaine de kilomètres avant de nous arrêter, d’après les conseils de notre loueur de scooters, dans le village d’un certain M. Hook. Il s’agit d’un petit village où vit une ethnie animiste (qui croit aux âmes et aux esprits qui animent tout être et tout élément). Ce monsieur Hook, contrairement aux habitants du village, a vécu un temps dans les grandes villes et parle donc très bien anglais. C’est pourquoi il a décidé de mettre cet atout à profit en faisant des visites payantes pour faire découvrir ses plantations de café, les coutumes et le fonctionnement du village.

Pendant la visite, il nous parle longuement du mode de vie de son ethnie et nous explique la hiérarchie, les rituels, les croyances du village. On est un peu abasourdi quand il nous dit qu’ici, on pense encore que la terre est plate, ou que les enfants commencent à fumer le bong dès 3 ans, c’est sûr qu’il y a un gros décalage avec le reste du monde. Bon après, ils ont quand même tous des smartphones... Ça, c’est quelque chose qui nous aura marqué pendant le voyage, le fait de voir que même au fin fond des villages les plus reculés, aujourd’hui tout le monde est connecté.

Après deux bonnes heures à faire le tour du petit village et des plantations, c’est encore l’heure de goûter au café. Ici, on le sert dans un morceau de bambou qui fait office de filtre. M. Hook nous propose aussi le bong, mais on passe notre tour sur ce coup-là.

Nous disons au revoir au reste du groupe qui prend un autre itinéraire pour faire la grande boucle et reprenons la route, mais à peine quelques minutes plus tard, il commence à pleuvoir très fort. Nous allons nous abriter à l’entrée d’une petite maison traditionnelle en attendant que ça passe parce que c’est impossible de rouler comme ça. Au bout d’une quarantaine de minutes, la pluie se calme enfin. Pas trop le temps de traîner, nous filons vers la ville de Paksong qui se trouve à environ 40 kilomètres d’ici. Sur cette portion de route, nous avons une belle vue sur le plateau. On a plein de parfums qui émanent de la végétation tout autour, c’est très agréable.

Nous arrivons ensuite à Paksong, nous voulions passer la nuit là-bas, mais la ville ne fait pas très envie et il n’y a pas l’air d’y avoir beaucoup de logements. Nous continuons donc notre route pour rejoindre Sven et Élodie qui se sont installés dans une guesthouse plus loin. Après avoir fait un court arrêt à un lodge sur la route pour manger un peu, nous roulons les derniers kilomètres jusqu’à l’hôtel de Tad Fane et arrivons à la tombée de la nuit. Nous sommes bien contents d’arriver parce que nous sommes trempés jusqu’aux os ! Nous retrouvons Sven, Élodie et Dominique qui est là aussi. Fatigués par la route, on ne tarde pas à aller se coucher, pensant qu’on va passer une bonne nuit. Ça c’était avant qu’on entende les rats qui se font les dents sur le bois de notre bungalow...

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Étape 3 : Tad Fane - Paksé


Le lendemain matin nous avons droit à un grand soleil qui dévoile la magnifique cascade de Tad Fane sur laquelle on a un parfait point de vue depuis l’hôtel. Elle fait environ 120 mètres de hauteur, c’est très impressionnant. Après avoir pris un petit-déjeuner avec Sven, Élodie et Dominique, c’est l’heure du grand frisson. Sven et Seb vont faire un parcours de tyroliennes qui font le tour de la cascade, d’abord en passant au-dessus du vide puis au-dessus de la forêt. Une fois équipés, ils se lancent l’un après l’autre au-dessus du vide, Élodie et moi sommes clairement plus angoissées qu’eux ! On les suit du regard pendant leur parcours. Ils reviennent au bout d’une vingtaine de minutes, ravis de ces sensations fortes dans un cadre pareil.


Nous quittons tous l’hôtel et repartons sur la route. Nous revenons quelques kilomètres en arrière pour aller voir la cascade de Tad Yuang. Le site est très joli, on peut marcher sur les hauteurs de la cascade où des aires sont aménagées pour déjeuner, et même se baigner. En cette période le niveau d’eau est trop haut donc pas de baignade. Nous descendons des marches (plus que glissantes) pour arriver aux points de vue en contrebas de la cascade. Et là, c’est la douche pour tout le monde. La cascade fait office de brumisateur géant et en quelques secondes à peine on est trempés. En tout cas, elle est très jolie et l’ambiance devient très spirituelle quand un groupe de moines vient prier devant elle.

Nous repartons tous ensemble de retour vers Paksé, à 40 kilomètres d’ici. Sur la route, la pluie recommence à tomber. Décidément, le soleil aura été bien timide ces derniers jours. Nous arrivons tout de même à rentrer sans glissade heureusement. Après 4 jours sur la route entre la pluie et la poussière, une bonne séance de décrassage s’impose ! Le soir, nous dînons avec Dominique avant qu’elle ne parte en bus de nuit vers une autre ville. Nous avons prévu de nous retrouver au nord du pays dans quelques jours.

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Héritage Khmer à Champassak


Après une bonne nuit de sommeil, nous reprenons notre scooter pour aller visiter la petite ville de Champassak. Aujourd’hui, on a de la chance : grand ciel bleu au programme. Nous passons sur l’autre rive du Mékong et roulons une trentaine de kilomètres vers le sud. La route est très belle, il y a des superbes champs de riz aux pieds des montagnes. Une fois dans la ville, nous rejoignons Sven et Élodie qui ont passé la nuit ici. Nous déjeunons tous ensemble dans leur joli hôtel au bord du Mékong.

En début d’après-midi, nous partons visiter le site archéologique de Champassak : les ruines du temple pré-Angkorien Vat Phou. Ce patrimoine khmer, datant du XIe siècle, est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Au pied de la montagne, on retrouve des ruines du temple, avec le même style architectural qu’à Angkor. Les ruines en soi ne sont pas exceptionnelles, mais c’est vraiment le cadre qui rend cet endroit si beau.

Nous accédons ensuite à la partie haute du site en passant par des marches bordées de frangipaniers. Leur parfum rend le site encore plus incroyable. En haut, il y a d’autres ruines. On trouve aussi des sculptures taillées dans la roche représentant des symboles bouddhistes. Mais c’est surtout la vue qui vaut le détour. On a un beau panorama sur toute la vallée, et avec un temps pareil que demander de plus ? On a un vrai coup de cœur pour ce site.


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En fin d’après-midi, nous rentrons sur Paské pour une dernière nuit sur place. Le lendemain matin, nous partons en bus avec Sven et Élodie vers la pointe sud du pays pour aller découvrir la région des 4 000 îles. Après deux bonnes heures de route, nous arrivons dans la petite ville de Nadasang. De là, nous prenons un petit bateau qui nous déposera sur l’île de Don Khone.

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Nous arrivons sur la petite île de Don Khone qui apparemment est plus calme que sa voisine, Don Det. Cette région se trouve à l’extrême Sud du pays, à la frontière avec le Cambodge. Nous allons directement nous installer dans un petit bungalow au bord de l’eau et décidons de rester 3 nuits sur place.

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Farniente face au Mékong


La région des 4 000 îles est connue pour être un endroit tranquille où il n’y a pas grand-chose à faire à part profiter du paysage en étant au calme. Il fait bien chaud ici. Les jours suivants se passent donc à un rythme très lent. Nous avons une belle vue sur le coucher de soleil depuis la petite terrasse du bungalow. Au programme : hamac, blog, restaurant et re-hamac !

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Tour de l’île à vélo


Le dernier jour sur place, nous louons des vélos pour faire un petit tour sur l’île. Nous roulons vers la pointe sud pour aller voir Sven et Élodie. Sur l’île, on retrouve un ancien chemin de fer datant de 1894, construit par l’administration coloniale française. Longtemps utilisé pour le transport de marchandises, il tomba peu à peu en désuétude. La locomotive est exposée un peu au milieu de nulle part.

Nous traversons des rizières et une forêt avant d’arriver à l’autre bout de l’île (qui fait moins de 5 kilomètres de long). Nous retrouvons nos amis belges et buvons un coup ensemble avant de leur dire au revoir. Ils ont prévu de passer au Cambodge demain en traversant le fleuve. Comme nous, ils seront en Australie pour les fêtes de fin d’année donc nous prévoyons de nous retrouver là-bas. Nous retournons au nord de l’île à la tombée de la nuit après un court arrêt sur une petite plage déserte.

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Le lendemain matin, nous repartons en bateau vers Nadasang. Nous prenons ensuite un bus pour aller jusqu’à la ville de Thakhek, à 500 kilomètres plus au nord. C’est parti pour 10 heures de bus !

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Nous finissons par arriver à Thakhek assez tard le soir, après un changement de bus en cours de route. Nous prenons un tuk-tuk pour rejoindre notre hôtel. Cette petite ville se situe au centre du pays et borde le Mékong, qui marque la frontière entre le Laos à l’Est et la Thaïlande à l’Ouest. Comme à Paksé, la ville est le point de départ d’une boucle en scooter à faire sur trois ou quatre jours pour aller voir les nombreuses grottes de la région. Nous restons deux nuits sur place dans un très joli hôtel à l’entrée de la ville. Après la boucle du Plateau des Bolovens, on n’est pas vraiment pressés de remonter sur un scooter. Nous décidons finalement de ne faire qu’une partie de la boucle parce qu’on ne se sent pas de faire l'ensemble des 350 kilomètres et comme ça, on évite les portions où la route est apparemment mauvaise.

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Thakhek - Thalang


Le lendemain matin, nous récupérons notre scooter loué la veille à l’hôtel et prenons la route. On avait peur d’avoir la même météo que sur la boucle des Bolovens, mais heureusement, on a un beau ciel bleu. Au bout d’une dizaine de kilomètres, on s’arrête à une première grotte, la Xiang Cave. Apparemment, l’intérieur est assez joli. Bon, déjà on a un peu de mal à trouver l’accès, car rien n’est indiqué, mais on finit par trouver. On devra se contenter d’admirer son entrée, car le niveau d’eau est trop haut pour aller à l’intérieur. En même temps vu qu’on est sur la fin de la saison des pluies, ça n’est pas une grande surprise. Après ce court arrêt nous repartons. Nous voulions voir une autre grotte un peu plus loin, la cave Tham Sa Pha In qui apparemment vaut le détour, mais là, c’est carrément le chemin d’accès qui est inondé. Tant pis ! On n’a pas non plus le cœur brisé, car on a déjà pu voir pas mal de belles grottes pendant le voyage. En tout cas le paysage est vraiment superbe, entouré de montagnes et de végétation, on trouve cette route très agréable. Après avoir roulé environ 60 kilomètres, nous faisons une petite pause pour manger rapidement dans un petit restaurant. Ici, les gens ne parlent pas anglais donc pour se faire comprendre, c’est toute une gymnastique. On finit tout de même par y arriver.

Nous continuons notre chemin et découvrons un nouveau paysage qui s’offre à nous, celui de milliers d’arbres noyés dans l’eau. Suite à la construction d’un barrage, une grande partie de la région s’est retrouvée inondée. On s’arrête tous les kilomètres pour admirer cet étrange tableau, à la fois désolant et sublime. Après une quarantaine de kilomètres, nous arrivons finalement à destination, dans le petit village de Thalang.

Ici, pour se loger, c’est simple : il n’y a que deux guesthouse à quelques mètres l’une de l’autre. Nous choisissons celle qui propose des bungalows au bord de l’eau. Nous profitons du reste de la journée sur les hamacs de notre petite terrasse, à regarder le soleil qui descend en faisant apparaître des beaux reflets sur l’eau.

Après un beau coucher de soleil nous dînons à la guesthouse, menu du jour : barbecue. Nous en profitons pour faire connaissance avec les autres voyageurs venus passer la nuit ici, des Catalans, des Allemands et des Français. Après manger nous, partageons quelques bières autour d’un feu. Nous entendons de la musique qui vient du village et un des Français nous convainc tous d’aller faire un tour à cette fête locale. C’est ainsi que nous finissons avec 3 autres voyageurs dans le jardin d’une famille laotienne qui s’est empressée de nous offrir des bières dès qu’elle nous a vu arriver. Vu le nombre de bouteilles vides sous la table, je pense que plus personne n’est sobre depuis un moment. Même s'ils ne parlent pas anglais, on arrive à se comprendre (à peu près) avec des gestes. En tout cas, on ne s’est pas ennuyés ! On a eu droit à des chants des femmes et des tours de magie du père de famille. On n’est pas près d’oublier cette soirée...

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Retour à Thakhek


Une fois levés, nous allons prendre le petit-déjeuner dans la seconde guesthouse du village, connue pour faire de très bonnes pâtisseries. Aujourd’hui encore le soleil est au beau fixe. Après avoir dit au revoir aux autres qui continuent la boucle, nous prenons la route pour rentrer à Thakhek. Même itinéraire que la veille, mais dans l’autre sens. On est toujours aussi émerveillés devant les paysages.

En chemin, nous sortons de la route pour aller vers la Bouddha Cave, car depuis son parking on peut accéder à pied à un petit lac caché dans la végétation. Nous empruntons la piste pour y arriver. Seulement, après avoir marché quelques mètres pour aller vers le lac, on se rend compte que le terrain a été inondé avec les pluies. Raté pour cette fois. Nous revenons sur la route et faisons les derniers kilomètres pour rejoindre Thakhek. Nous profitons d’avoir le scooter pour aller voir rapidement le centre-ville et apercevoir la Thaïlande de l’autre côté du fleuve.

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Nous avons beaucoup aimé cette portion de la boucle de Thakhek. Nous avons trouvé les paysages et la route plus agréables que sur le Plateau des Bolovens. Après une dernière nuit sur place, nous partons en bus vers la capitale. Direction Vientiane, à 340 kilomètres d’ici.

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Nous arrivons en milieu d’après-midi dans la capitale. Nous passons par là uniquement pour une question de transports, comme une escale pour continuer notre itinéraire vers le nord. Vientiane a la réputation d’être une ville bruyante et peu accueillante, c’est pourquoi nous décidons de ne rester qu’une nuit ici avant de continuer notre trajet vers le nord du pays.

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Visite du centre


La journée suivante, nous allons visiter le centre-ville. Il n’y a pas énormément de choses à voir, nous allons faire un tour dans le parc Patuxai. Situé au cœur de la ville, ce parc comporte des jardins, des fontaines et surtout un majestueux Arc de Triomphe. Ce dernier a été édifié en 1969 en mémoire des personnes ayant combattu pour l’Indépendance du pays.

Dans le centre, nous découvrons aussi l’étrange That Dam. Situé sur un rond-point, ce monument bouddhiste daterait du XVIe siècle et aurait été jadis recouvert d’or avant d’être pillé par l’armée du Siam (ancien royaume de Thaïlande). Depuis elle est communément appelée “Black Stupa”. Avec le temps, la végétation a recouvert ses briques, ce qui en fait un monument assez atypique quand on sait qu’en Asie les "stupa" sont généralement bien entretenus.

Nous remarquons que de nombreux bâtiments publics et noms de rues sont encore en français. On ressent beaucoup l’influence de l’Indochine dans cette ville, dans le centre énormément de commerces et de restaurants sont tenus par des Français. En tout cas, contrairement à ce qu’on nous avait dit, nous trouvons la ville plutôt agréable. Le quartier près du fleuve est animé avec beaucoup de restaurants et le marché de nuit. Du coup, nous décidons d’y passer une deuxième nuit.

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Après ces deux jours sur place nous filons vers notre dernière étape au Laos, au cœur de la partie nord du pays. Nous partons en bus sur des belles routes de montagnes embrumées jusqu’à la ville de Luang Prabang, à 350 kilomètres.

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Nous arrivons dans la ville de Luang Prabang en début de soirée. Après avoir déposé nos affaires à l’hôtel, nous retrouvons Dominique qui est arrivée plus tôt dans la journée. Nous décidons de rester quatre nuits sur place. Comme il fait très chaud, nous passons notre première journée à l’hôtel et ne sortons que le soir pour aller faire le marché de nuit et y manger un bout avec Dominique. Toute la rue principale est occupée par des stands de nourriture et d’artisanat. Ici, il y a beaucoup de voyageurs. On recroise d’ailleurs le groupe que nous avions rencontré sur la boucle de Thakhek.

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L’eau claire des Kuang Si Falls


Le jour suivant, avec Dominique nous louons des scooters pour aller voir les fameuses Kuang Si Falls à une trentaine de kilomètres d’ici. Nous partons en fin de matinée sous un beau soleil. Il y a quelques jours, l’eau des cascades était encore boueuse à cause des dernières pluies. On croise les doigts pour que ce ne soit plus le cas. On met à peu près une heure pour y arriver par la route qui n’est pas en très bon état.

À l’entrée du site, on passe par une petite réserve d’ours noirs en voie de réhabilitation. En Asie, la bile d’ours noir est utilisée en médecine traditionnelle depuis des décennies. Cette réserve a pour but de récupérer les ours capturés pour ce trafic. En marchant quelques minutes, nous arrivons aux premières cascades en pleine forêt. On est bien contents de voir que l’eau n’est plus boueuse et a retrouvé sa belle couleur bleu clair. C’est vraiment magnifique comme endroit, même s'il y a pas mal de visiteurs ça vaut clairement le déplacement. Beaucoup de gens se baignent, on préfère attendre de voir si on trouve un coin plus tranquille.

Nous longeons les cascades qui se déversent les unes dans les autres. C’est très beau, pas étonnant que le site ait autant de succès. C’est de loin la plus belle qu’on a vue dans le pays. Nous arrivons ensuite au pied de la cascade principale, une magnifique chute d’eau qui s’élève sur une centaine de mètres. Nous prenons un petit sentier dans la forêt qui permet de monter au point haut de la cascade.


Nous arrivons rapidement dans les hauteurs du site. Là, c’est plus tranquille car moins de monde s’y aventure. On a une belle vue sur le paysage. C’est l’heure de la baignade ! L’eau est très belle, mais alors qu’est ce qu’elle est fraîche... En plus avec la chaleur qu’il fait, le contraste de température est encore plus fort. On se baigne tous les trois pendant un bon moment et on redescend au pied de la cascade. Nous restons encore un moment à l’admirer avant de retourner à l’entrée du site.

Nous descendons un peu la rue principale du village et allons manger dans un restaurant au bord de l’eau. On a un beau point de vue sur les rapides dans lesquels viennent se baigner les enfants du village. C’est sympa de les voir s’amuser autant dans l’eau. En tout cas, eux ils n’ont pas l’air de trouver l’eau froide ! Après un repas plus que copieux, nous reprenons la route pour rentrer.


Nous arrivons en fin d’après-midi en ville. Après avoir rendu les scooters nous allons tous les trois boire un verre sur la terrasse d’un café au bord du Mékong pour voir le coucher de soleil.

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Dernières visites avant le départ


Le lendemain, nous allons déjeuner une dernière fois en ville avec Dominique qui va partir en bus pour continuer son voyage vers le nord-est du pays. On est bien contents d’avoir fait ce bout de chemin avec elle, on a passé de bons moments. Après s’être dit au revoir nous passons devant le joli bâtiment du Palais-Royal et allons faire un tour sur le Mont Phousi. En haut de cette petite montagne située au cœur de la ville, on accède à un temple bouddhiste depuis lequel on a un beau panorama sur la ville et les alentours.

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Plus tard dans la soirée, nous prenons un bus de nuit pour nous rendre à la frontière thaïlandaise. Après plusieurs heures de route, nous arrivons au poste frontière de Huay Xai vers 5 h du matin. Nous attendons l’ouverture de la douane puis une navette nous fait passer côté thaïlandais. Nous voyons le soleil se lever pendant que nous traversons en quelques minutes le pont qui relie le Laos et la Thaïlande, au-dessus du Mékong. Une fois la seconde douane passée, nous rejoignons la gare de bus pour partir vers notre première étape en Thaïlande, à 3 heures de route : la ville de Chiang Rai.

Frontière  laotienne